Bachelière et complètement perdue
Le temps des Fêtes est une occasion parfaite pour rattraper le temps perdu avec les membres de notre famille. Or, les soirées endiablées avec mononcle et matante apportent souvent de petits désagréments, dont les fameuses questions du genre : « Pis? Après tes études, tu prévois faire quoi? ».
Pendant un temps - quand tu es jeune et fringant - tu as droit à l’hésitation. Cependant, lorsque tu atteints la mi-vingtaine, les gens s’attendent à ce que tu leur livres une réponse solide et sensée. Je plains mes oncles et mes tantes parce que, voyez-vous, j’ai toujours eu tendance à paralyser et à vouloir disparaître quand on me parlait de mon avenir.
C’est que tous les métiers me sont passés par la tête. J’ai considéré être enseignante. Vétérinaire. Journaliste. Pédiatre. Architecte. Dentiste. Hôtesse de l’air et psychologue. Puis, des tests passés à l’école secondaire m’ont dit que je devrais devenir bibliothécaire ou missionnaire (ma mère paniquait en m’imaginant dans le désert de la Jordanie). Finalement, j’ai fini ma course au baccalauréat coopératif en communication marketing à l’Université de Sherbrooke.
À l’heure actuelle, j’ai donc complété avec brio un programme complet qui m’a appris à bien écrire, à laisser aller ma créativité, à interpréter des statistiques, à utiliser des logiciels de design graphique et à tout comprendre du comportement des consommateurs.
Or, aucun cours ne m’a appris à m’analyser, moi, Midorie, jeune femme châtaine, Abitibienne, fille unique et désemparée depuis mai 1990. Résultat : je suis encore complètement perdue.
Je ne manque pas d’ambition, ni de compétences. J’ai beaucoup de persévérance, de dévouement, de dynamisme et d’expériences à mon actif. Je suis curieuse, avide de voir le monde, avide de voir du monde. Tout ce qui me manque, c’est une direction.
Est-ce normal de ne pas avoir une idée clair de son avenir à l’âge que j’ai? Est-ce normal d’errer, encore, pendant que mes amis s’achètent des voitures, se construisent des maisons et ont des enfants? Est-ce normal de se poser autant de questions, même en ayant un diplôme en poche? Est-ce normal de se faire demander, année après année, ce qu’on prévoit faire dans la vie? Et ne pensez pas que j’ai un problème, parce que je ne suis pas seule dans ce bateau. De nombreux autres jeunes et moins jeunes éternels indécis se posent les mêmes questions.
Je crois qu’il est tout à fait normal de se poser des questions et de se sentir tout petit devant l’étendue des possibilités qui s’offrent à nous. Or, je pense qu’on a tout faux lorsqu’on focus trop sur notre carrière. J’estime en effet qu’on ne se pose pas les bonnes questions et qu’on ne cherche pas nos réponses aux bons endroits.
Et si mes proches me questionnaient plutôt sur ce qui me passionne? Sur mes passe-temps du moment, mes envies, mes désirs et mes projets, au lieu de parler d’emblée de travail, de perspectives d’emploi ou de sécurité financière? Peut-être que ça me permettrait de réaliser ce qui me fait vibrer. Peut-être qu’en leur partageant mes aspirations ou la vision que j’ai du monde, j’aurais plus de facilité à trouver le bon chemin et je ressentirais moins de pression à leur fournir une réponse qui leur fera plaisir ou qui semble avoir du sens.
Alors, si tu ne sais pas ce que tu veux faire, prends le temps de te remémorer ce que tu as fait et surtout, ce que tu as aimé faire.
Bref, si tu ignores où tu vas, regarde d’où tu viens.
Intéressant :) !
l'image est tres interessante ! ;)
Je suis totalement d'Accord avec vous. Le temp des fete est une occasion unique pour renouer les lien sacré d'une famille. Une famille c'Est ca qui est le plus important dans lea view celon moi.
je suis d'accord
Je me sens exactement de la même manière, c'est fou de lire un texte et de se sentir concernée à ce point! Merci de partager ce texte :)
cool
cool
Wow, c'est fou!
wow ! :)
Très intéressant!
Intéressant!
bien dit c'est très intéressant
vraiment intéressant!
éblouissant !!!
Cela porte a réfléchir :)
ca ma faite réfléchir
Merci beaucoup pour vos commentaires!
Je suis heureuse de constater que cet article en fait réfléchir plus d'un... Nous sommes donc plusieurs dans la même situation!
J'ai ressenti un énorme soulagement en écrivant ce texte, et vos réactions me confirment que ça en valait la peine. Merci encore!
- Mido, Bachelière et un peu moins perdue ;)
interesant
J'aime vraiment l'idée de prendre le temps de réfléchir sur nos passions et ce qui nous fait vibrer plutôt qu'un métier précis. Je termine cette année un baccalauréat en enseignement des mathématiques au secondaire et je réalise que ce n'est peut-être pas exactement ce que j'ai envie de faire. Comme mon baccalauréat est assez précis, je n'ai pas le choix de me réorienter vers quelque chose d'autre pour avoir accès à différents emplois. Vers quoi me tourner, je n'en ai que très peu d'idées. Je sais par contre que je veux aider les jeunes, et que l'impression que j'ai eu de l'enseignement était que cela ne me fournissait pas assez d'espace pour entrer en réel contact avec les élèves. Je pars donc, dans le néant du domaine de la relation d'aide, à la conquête d'une profession qui pourrait davantage répondre à mes attentes de gentille jeune femme qui veut aider les autres! Merci!
l
Yé ou le bonhomme j'aimerais voir des étoiles comme ca??