Devenir une adulte, une vraie

Ce mois-ci, dans moins de quelques semaines, j’aurai 21 ans. Je serai officiellement une adulte, une vraie de vraie. Étant la plus jeune de mes amies, j’attendais ce chiffre depuis un moment déjà, mais maintenant que je suis à quelques pas de l’avoir, je ne suis plus sûre du tout de le vouloir, parce qu’après tout, qu’est-ce que c’est vraiment devenir adulte? 

J’imagine que payer ses factures, appeler le médecin pour prendre ses propres rendez-vous et savoir cuisiner sont des choses qui font partie de la maturité. Pouvoir boire légalement à Jersey Shore (tel était mon rêve lorsque j’avais 15 ans), avoir 8 points sur mon permis de conduire et rentrer à l’heure que je veux sont aussi des choses que le chiffre 21 me donne. 

Par contre, est-ce que ça signifie que je ne peux plus pleurer en petite boule dans mon lit lorsque tout va mal? Que d'appeler ma mère parce que je ne sais pas si mon poisson est prêt n’est plus quelque chose qui se fait? Que d’écouter des films de Walt Disney pendant cinq heures d’affilée ne soit pas considéré «mature»? 

Je ne crois pas, loin de là même. En fait, cette immense introduction pour dire que j’aurai 21 ans le 16 novembre et que je ne sais pas encore totalement qui je suis, ce que je fais et ce que je veux faire. Puis, après mûre réflexion, c’est bien normal et acceptable. Je suis de celles qu’on appelle les overachievers, c’est-à-dire, ceux qui ont des attentes immenses envers eux-mêmes et qui désireraient tout réussir du premier coup en étant les meilleurs. Il y a ce cela quelques semaines, je capotais et pas dans le bon sens. J’avais l’impression que je n’avais rien réalisé de ma vie, du tout. Je me sentais inutile et comme une bonne à rien puisque je me disais que je n’avais pas d’emploi «d’adulte», je n’avais pas de maison à moi, pas de chien (oui, pour moi, être capable de s’occuper d’un bébé chien, c’est extra adulte) et, surtout, que je n’avais rien accompli de grandiose. C’est en prenant le temps de regarder autour de moi, de parler aux gens que j’aime et de prendre du temps pour réfléchir que j’ai compris, qu’au contraire, du haut de mes 21 ans, j’avais fait des choses que bien des gens n'accomplissent jamais dans leur vie. 

Donc, à tous ceux et celles qui se sentent s’écrouler sous la pression de la réussite, à tous ceux et celles qui ont de grands rêves qui ne semblent pas se réaliser maintenant, et, plus que tout, à tous ceux et celles qui ne se sentent pas «good enough», donnez-vous un break. 

Nous sommes jeunes, la vie est devant nous et nous avons amplement le temps de réaliser nos rêves les plus fous. 

Tu peux écouter ma playlist que j'ai faite pour Academos! Tu me diras ce que tu en penses en commentaire :) 

Sur cette note un peu plus sentimentale, je vous laisse, car je dois aller appeler ma mère puisque je ne suis plus trop sûre comment fonctionne ma laveuse. 

Bonne journée,
Alexandra xxx