La sagesse d’abandonner : comment faire le deuil d'un projet?
Ce texte a été publié sur Monemploi.com, un site d’information gratuit qui décrit tous les programmes d’études et plus de 1500 métiers et professions.
Notre cerveau est programmé pour viser une cible et tout faire pour l’atteindre. Nos ancêtres devaient faire preuve d’acharnement pour survivre. Or, cette ténacité peut devenir, de nos jours, contreproductive. En effet, pour mieux s’adapter à la vie d’aujourd’hui, il faut aussi apprendre à décrocher d’un but inatteignable.
Les pressions sociales à tenir le coup, coute que coute, proviennent de partout : la famille, les amis, l’école, les milieux professionnel, sportif, artistique et économique. Les médias nous renvoient inlassablement des messages démontrant que ceux qui persévèrent sont toujours gagnants et ceux qui abandonnent sont des perdants, voire des « lâcheurs »! Par crainte d’être jugé ou par refus de se dévaloriser, on s’acharne, on piétine, on tombe, on se blesse…
Mia a échoué plusieurs cours au cégep et se demande sans cesse comment elle pourra s’y prendre pour être acceptée en médecine. Pour elle, d’autres options sont inconcevables.
Mike s’accroche à un emploi qu’il déteste. En plus, il ne se sent pas valorisé par son patron. Il est dépressif depuis plusieurs mois. Pourtant, chaque matin, il se présente au travail.
Maude espère encore réussir ses auditions pour l’école de théâtre. Elle paie un coach et passe des mois à se préparer. Elle a déjà essuyé cinq refus…
Malheureusement, nous obstiner à poursuivre un rêve impossible nous fait tourner en rond et bloque toute définition de nouveaux objectifs.
« L’incapacité à se désengager d’un but inaccessible peut vraiment rendre malade. »
Voici quelques sages conseils pour abandonner un objectif inatteignable et repartir vers de nouveaux horizons plus prometteurs :
Réalise que tu es pris dans une escalade de l’engagement (syndrome de la vieille bagnole ou du vieux couple) : « J’ai tellement mis d’argent (d’efforts ou de temps), que je ne peux plus laisser tomber maintenant. » Arrête-toi pour te questionner sérieusement; il est peut-être maintenant temps d’abandonner…
Écris les avantages et les inconvénients à persévérer de la sorte. Songe à l’impact sur ta santé physique et psychologique.
Identifie les émotions négatives que tu cherches à éviter en continuant dans la même voie : peur du changement, de perte de statut ou de désapprobation sociale, crainte de vivre des regrets, de la culpabilité, de la honte, etc.
Fais tranquillement le deuil de ton projet. Tente de comprendre à quoi tu dois renoncer, même si c’est difficile à envisager, et encore plus à accepter.
Encercle une date au-delà de laquelle tu cesseras ton acharnement. Cela te permettra de te donner une dernière chance, avant d’abdiquer.
Fixe-toi de nouveaux objectifs pour redémarrer ailleurs vers un but plus accessible, plus réaliste, plus sain pour toi. Consulte des gens pour t’aider à trouver de nouveaux projets.
Reconnais qu’il se peut que tu ne sois pas encore prêt à amorcer un changement. Pardonne-toi et reste ouvert à la possibilité de changer de direction quand tu sentiras qu’il sera vraiment temps.
Accorde-toi le droit d’abdiquer et d’en être fier!
Si l’abandon permet l’engagement vers d’autres objectifs qui valent la peine d’être poursuivis, il devient alors véritablement un choix nécessaire.
Isabelle Falardeau est l’auteure de L’Orient-Expert (2013), de Sortir de l’indécision (2007) et de S’orienter malgré l’indécision (1999), ouvrages publiés chez Septembre éditeur.
Texte très pertinent à ce moment-ci de l'année alors que des jeunes viennent de recevoir un refus au 1er tour ...
Hi!!!
:)
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popire pentoute
Je me suis toujours dit que je dois toujours finir ce que j'ai commencer. Puis cette session j'ai réaliser que ce dans quoi je partais me rendrait plus malheureuse qu'autre chose. Le fait de lâcher prise et de dire tant pis est très dur mais j'ai vue qu'une fois que j'ai décider de plus me battre je me suis senti plus libre que si j'avais continué à me battre et rester dans la même situation, oui on y pense souvent mais c'était la meilleure chose à faire.
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😄
je suis tres d'accord
très d'Accord
:)
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