Le pourquoi du comment : 4 questions à poser à son mentoré
Academos vous propose 4 questions à poser à vos mentorés pour orienter vos échanges et augmenter vos chances de créer des relations mentorales ouvertes et fluides.
Un jeune nous contacte pour en apprendre davantage sur notre métier. Très bien, le premier contact est établi. YEAH! Maintenant, que fait-on? En tant que mentor, notre job est bien sûr de répondre aux interrogations du jeune tout en démystifiant notre métier. Or, pour une fois, pourquoi ne pas inverser un peu les rôles et lui poser à notre tour des questions? Et si c’était nous qui devenions l’interviewer. Avant de se lancer dans un monologue, on doit faire parler le jeune. Comprendre ce qui l’anime afin de le conseiller à sa juste valeur.
En théorie, ça semble facile. En pratique, c’est autre chose. Tout est dans le choix des questions. En posant les bonnes, vous augmenterez les chances de créer un échange ouvert et fluide. Ci-dessous nous proposons 4 questions clés qui orientent différemment les échanges entre mentor et mentoré.e.s sur notre plateforme. À noter que ce ne sont que des suggestions. N’hésitez pas à les adapter à votre expertise!
1. Qu’est-ce qui t’interpelle dans mon métier?
Entrons directement dans le vif du sujet: qu’est-ce qui t’interpelle dans mon métier? Ici, on cherche à voir comment le jeune perçoit notre métier. Est-ce qu’il croit qu’être chirurgien ça se résume à Grey’s Anatomy? Ou encore, qu’être enquêteur c’est comme dans District 31? Bien souvent, les jeunes idéalisent un métier parce qu’ils ne connaissent tout simplement pas les réalités du milieu. Tsé dans les films tous les jobs ont l’air ben glamour. Dans la vraie vie, c’est une autre histoire, n’est-ce pas? Selon la réponse du jeune, il est possible de reprendre chacun des points soulignés afin de démystifier les conceptions erronées.
2. C’est quoi la chose que tu peux faire des heures durant sans voir le temps passer?
Ici, on veut surtout faire ressortir les traits de personnalité de notre mentoré.e. Sans pour autant vendre du rêve au jeune, il est possible de l’encourager à poursuivre sa passion qui pourra, un jour ou l’autre, se transformer en une profession viable. Bon, c’est bien beau tripper sur le hockey, mais le nombre de places dans la LNH est limité, malheureusement. Il faut donc rester réaliste tout en étant optimiste. C’est en semant de petites graines que de grandes choses se réalisent!
Dans le cas où on tombe sur un touche-à-tout, il est intéressant de lui rappeler que sur le marché du travail les généralistes sont tout aussi pertinents que les grands passionnés. En apprenant à connaître différemment nos mentoré.e.s, les conseils basculeront vers les encouragements et c’est à ce moment précis que l’on fait une réelle différence.
3. As-tu déjà eu un emploi étudiant, fait un stage ou autre expérience du genre? Si oui, qu’est-ce qui t’a plu et t’a déplu dans cette expérience?
Les premières expériences professionnelles sont hyper formatrices. Prenons une minute pour se remémorer notre première job étudiante. Même s’il n’y a souvent aucun lien entre la profession qu’on pratique aujourd’hui et notre jobine de l’époque, les compétences et aptitudes développées lors cette période n’expirent jamais. Par contre, pour un adolescent de 16 ans, cette notion peut paraître un peu floue. À cet âge, il est normal d’avoir de la difficulté à conceptualiser que son poste à temps partiel chez Subway lui sera bénéfique à long terme. En abordant cette question, nous l’aidons à mettre de l’avant ses forces et faiblesses mais aussi les intérêts qui teinteront son futur emploi « d’adulte ».
4. As-tu une motivation professionnelle? Si tu ne prenais pas en compte tes notes, les attentes de tes parents ou de tes proches, qu’est-ce que tu t’imagines faire dans la vie?
Nous nous imposons tous des limites, quelles qu’elles soient. C’est un comportement tout à fait humain. Mais si on essayait de voir les choses autrement? Bien qu’à première vue cette question peut sembler effrayante pour le jeune, elle est très pertinente pour évaluer sa réflexion à long terme et les limites qu’il s’impose. L’idée ici ce n’est pas de devenir un intervenant jeunesse, mais plutôt un allié afin de l’aider à prendre connaissance de ses propres objectifs pour le guider dans la réalisation de ceux-ci. De plus, si on se sent assez à l’aise dans l’échange, on peut pousser la discussion à un autre niveau en explorant avec lui ce qui le motive, par exemple le pouvoir (obtenir un poste de direction), la technique (devenir un expert), la qualité de vie au quotidien (avoir une vie équilibrée), l’autonomie (être maître de ses décisions), les défis (la nouveauté et les obstacles), le dévouement (se sentir investi dans une cause) ou la créativité (besoin d’innover et de créer).
Bref, faites-vous confiance et osez prendre le devant dans vos relations mentorales.