Lettre ouverte au Journal de Montréal
Academos : une organisation transparente aux résultats concrets
Par Catherine Légaré, fondatrice et directrice du développement
J’ai lu avec étonnement l’article de M. Jean-François Cloutier à propos d’Academos, paru le vendredi 24 septembre dans le Journal de Montréal. Je désire rectifier certains faits et répondre aux questionnements soulevés.
Academos est né de mon désir d'appuyer les choix de carrière des jeunes en utilisant un moyen qu’ils connaissent bien : l’Internet. Ce projet a été implanté au Collège Bois-de-Boulogne en 1999 et tablait sur l’engagement bénévole des travailleurs québécois. Au début, nous n’avions qu’une centaine de cybermentors prêts à aider les jeunes. Ils sont maintenant plus de 2 300. Voilà ce que permet Academos : un jeune de Val-d'Or, intéressé par les arts du cirque, peut communiquer avec un artiste de cirque en tournée en Asie. Aucun autre service ne permet de tels contacts, au-delà des frontières géographiques.
Pourquoi demande-t-on l’anonymat aux participants? Simplement pour leur protection, la majorité d’entre eux ayant moins de 18 ans! C’est aussi pour cette raison qu’Academos n’est pas un site de messagerie instantanée. Toutes les conversations se font via une messagerie électronique intégrée au site Web. Academos suit de près la participation. Toute personne ne respectant pas les règles de sécurité est contactée. En cas de répétition, la personne est retirée du service.
Academos rejoint plus de 20 000 personnes annuellement, dont 260 écoles secondaires et 12 cégeps. Academos n’est pas un projet local, et une grande partie de notre équipe est répartie à travers les régions du Québec. Nos 13 intervenants terrain recrutent, sélectionnent et forment 600 nouveaux bénévoles par année, en plus d’accompagner 700 intervenants scolaires dans leurs classes et d’offrir un soutien aux milliers de jeunes participants. Ils sont appuyés par une équipe de soutien qui leur fournit les outils de communication et pédagogiques, qui entretient la plateforme Academos (plus de 24 000 visites par mois), qui supervise les échanges pour s’assurer qu’ils respectent les règles du programme et qui mesure les effets du service.
D’ailleurs, parlons en des effets! L’impact positif du cybermentorat offert par Academos a été démontré à de multiples reprises.
Academos évalue annuellement les effets de son action par sondage. En juin 2010, 76 % des élèves participants déclaraient que leur cybermentor avait influencé leur choix de formation postsecondaire et 68 % ont dit avoir reçu des encouragements à poursuivre leurs études. Également, 86 % des cybermentors affirment que leur expérience est valorisante et 91 % d’entre eux ont le sentiment d'être utiles pour les jeunes.
En 2008, une thèse de doctorat réalisée par madame Marie-Anne Sergerie à l’Université du Québec à Montréal s’est attardée aux comportements d’aide des cybermentors et a permis de mieux comprendre les mécanismes du cybermentorat.
En 2006, une équipe de chercheurs de l’Université du Québec à Montréal a étudié les effets du service auprès de 813 élèves âgé(e)s de 16 ans et a analysé plus de 13 000 messages échangés. La conclusion : la participation à Academos a contribué à augmenter leur motivation scolaire.
Notre démarche de cybermentorat mise sur la qualité, et non sur la quantité. En 2009-2010, Academos a réalisé 14 343 jumelages pour 2 332 bénévoles, ce qui signifie une moyenne de six jumelages par bénévole. C’est beaucoup lorsqu’on sait que l’idée du mentorat est de développer une relation personnelle avec chaque jeune, de prendre le temps de saisir ses besoins, de l’accompagner et de témoigner de son vécu dans le monde du travail.
Academos est administré par une corporation à but non lucratif. C’est une organisation transparente et qui a fait ses preuves. Tous les documents à l’appui des informations citées sont disponibles sur demande (études, résultats de sondages, états financiers annuels vérifiés, etc.). Je vous invite donc à communiquer avec moi si vous avez des questions, ou à visiter le www.academos.qc.ca.
Je vous prie d’agréer, Madame, Monsieur, mes salutations distinguées,
Catherine Légaré
Fondatrice et directrice du développement
Pour consulter l'article : http://argent.canoe.ca/lca/affaires/quebec/archives/2010/09/20100923-163328.html