Quand on se compare, on se désole
Tu connais assurément le bon vieux dicton « Quand on se regarde, on se désole; quand on se compare, on se console ». Pour ma part, on me le récite depuis très longtemps dans le but de me rassurer. C’est donc tout naturellement qu’il s’est mis à raisonner dans ma tête lorsque j’ai nerveusement commencé ma maîtrise en développement international à l’Université Laval. Je me le suis répété à plusieurs reprises.
Grave erreur.
J’ai compris rapidement qu’il valait beaucoup mieux pour moi que je l’utilise à l’opposé. Selon moi, quand on se compare, on se désole et quand on se regarde, on se console. Je te raconte...
À mon arrivée à l’Université Laval, j’étais une jeune femme épanouie. Je cumulais une foule d’expériences et de connaissances. Dans mon ancienne cohorte de communication-marketing, à l’Université de Sherbrooke, j’étais l’une des grandes voyageuses. J’avais fait plusieurs séjours en Europe, dans l’Ouest canadien et dans les maritimes et j’avais même vécu une expérience d’aide humanitaire au Pérou. J’étais hot, là!
Ainsi, quand j’ai dû me présenter au groupe de futurs maîtres en Gestion du développement international et de l’action humanitaire, j’étais certaine que j’allais briller.
Deuxième erreur.
Mes collègues, venus littéralement des quatre coins du globe, avaient des profils LinkedIn à en faire rougir le secrétaire des Nations Unies.
L’une arrivait tout juste du Vietnam, où elle avait enseigné l’anglais pendant plusieurs mois. L’autre venait de vivre une expérience de bénévolat en Inde. Une autre encore avait déjà effectué deux séjours en Afrique à titre de chargée de projet. Un autre avait vécu dans plusieurs pays, tous plus exotiques les uns que les autres. Celle qui était assise à mes côtés était d’origine Libanaise, parlait plusieurs langues - dont l’Arabe - et avait récemment accompagné un groupe de jeunes au Costa Rica.
J’étais bouleversée.
Soudainement, je n’étais plus celle qui avait étudié en Belgique, celle qui avait donné de son temps dans un bidonville de Lima, celle qui avait fait de la randonnée dans les Rocheuses, celle qui s’était baignée dans la mer Égée ou celle qui avait parcouru les parcs nationaux de la Croatie et les rues bondées de New-York. Non.
À mes yeux, j’étais maintenant celle qui n’avait jamais mis les pieds en Asie, celle qui ne parlait pas très bien espagnol, celle qui n’avait pas enseigné l’anglais en Chine, celle qui n’avait pas participé à un projet de construction en Afrique de l’Ouest, celle qui ne maîtrisait pas le créole haîtien et celle qui n’avait pas grandi sous les Tropiques.
Je me sentais comme une impostrice. Je me voyais comme une personne vide. Comme une page blanche sur laquelle il était franchement temps que j’écrive du texte. Soudainement, je n’accordais plus aucune valeur à mes accomplissements, simplement parce que d’autres avaient vécu des choses qui me paraissaient plus impressionnantes et plus lourdes de sens.
Quel sentiment déplaisant.
Me comparer aux autres m’aura fait douter de mes plus grandes fiertés.
J’ai donc dû prendre un peu de recul et me recentrer. C’était ça, où je m’enfuyais à la vitesse d’Harry Potter sur son Éclair de Feu. Je me suis observée… et je me suis consolée. J’ai réalisé que je n’avais pas à avoir honte de quoi que ce soit, au contraire. Mon vécu différait certes de celui de mes collègues, mais il était plus que pertinent. Mes expériences ont fait de moi la personne que je suis aujourd’hui, et tant mieux s’il m’en reste encore beaucoup à vivre.
Qu’il soit question de tes voyages, de tes accomplissements sportifs, ton curriculum vitae ou de tes projets, de grâce, évite de te comparer. Aie confiance en tes choix et en ton parcours. Ça t'aidera à avoir confiance en l’avenir, parce que tu sauras que tu es capable de beaucoup. Ta jarre d’accomplissements ne peut que continuer à se remplir. L’inverse est impossible.
C'est un sujet qui me touche particulièrement. Je suis dans la fin vingtaine et, pour différentes raisons, y compris des ennuis de santé, j'ai bien peu d'expérience ou de compétences à mon actif. J'ai l'impression que, quand j'arriverai finalement à me brancher sur un parcours qui m'interpelle, je serai nécessairement à un désavantage, ayant un CV moins relevé que ceux de ma cohorte d'âge.
Vous avez totalement raison ,surtout de nos jour.
c'est vraiment intérrésant
cool
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(y)
vrais
Skuuurt
c vrai
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you
only
live
once
c vrai
Moi j'aime beaucoup le masque de cheval, parce que les chevaux envahiront bientôt le monde :D
c vrai
c'est tellement vrai .-.
coooooooooooooooooool
C'est très vrais !!
verdad
lol
.
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