Vivre ensemble : le sport, école de la vie
Un entraîneur, c’est quelqu’un qui montre à vivre en montrant
à jouer. Les bons entraîneurs de sport — à tous les niveaux — sont en fait des entraîneurs
de vie. Parce que le sport, c’est un immense cliché, le sport est toujours une
métaphore de la vie. Pierre
Foglia, Le
Passeur, La Presse, novembre 2013
C’est en lisant cette chronique de Pierre Foglia que j’ai fait la connaissance de Fabrice Vil en 2013. Depuis, les missions de Pour 3 points (l’organisme qu’il a cofondé) et d’Academos étant connexes, nos chemins se croisent régulièrement. Lorsqu’on a choisi le thème du Vivre ensemble pour une des émissions de la grande finale du Laboratoire MAtv, nous avons tout de suite pensé à lui pour rencontrer notre groupe de jeunes allumés.
Nous avons bien fait, c’est avec passion et intelligence que ce montréalais a parlé des réalités et des enjeux qu’il perçoit comme importants dans les perspectives d’avenir pour une société juste et harmonieuse. Il a entre autres abordé la place des femmes et les diversités culturelles et sexuelles.
Les quatre « C »
Les changements sociétaux démarrent et s’installent souvent à partir de l’éducation des enfants. Un des exemples les plus frappants est le recyclage domestique qui est devenu un incontournable de nos vies. Or, je me rappelle très bien quand j’étais petite, ma sœur et moi étions fermement déterminées à faire du recyclage à la maison. Nous avons fait faire des centaines d’allers-retours aux grosses cloches vertes dédiées au recyclage, qui avaient été installées dans notre village. Nous scrutions les poubelles pour voir si nos parents avaient jeté un carton de lait ou un papier d’aluminium et jouions à la police de l’environnement avec le parent contrevenant.
Il en va assurément de même
en ce qui concerne l’évolution de nos mœurs sociales. Fabrice travaille tous
les jours, avec son équipe de coache sportifs et de vie, à bâtir le savoir-être
d’enfants de milieux défavorisés pour que, comme société, nous vivions mieux
ensemble. Son approche est directement inspirée de la psychologie du
développement par le sport.
Source : Page Facebook Pour 3 Points Crédit : Sarah Mongeau-Birkett
Quoi travailler? C’est assez simple à retenir : les quatre « C ».
- La Compétence : soit le sentiment d’être bon dans un domaine;
- La Confiance : c’est-à-dire le bien-être du jeune en général;
- Le Caractère : qui permet d’apprendre de ses erreurs;
- La Connexion : soit les aspects relationnels, qui mènent à interagir positivement avec autrui.
Un cinquième « C », la compassion
En cherchant sur les quatre « C » dans Google, je suis tombée sur quelques articles qui parlent d’un cinquième « C » : la compassion. Fabrice, de son côté, parle d’empathie, qu’il juge essentielle pour que nous relevions les défis menant à un idéal de société plus inclusive. « L’empathie, c’est ce qui fait que les gens peuvent coexister, sortir de leur propre vécu et de leurs croyances, pour prendre le point de vue de l’afin de le comprendre ».
Peut-on s’inspirer de cette approche de Pour 3 points dans nos écoles, nos familles, avec nos collègues? Alors, par quoi commence-t-on?
Très bon article!