Pourquoi avons-nous besoin de plus de femmes en génie?
Dans les divers milieux du génie, on remarque souvent qu'il y a plus d'hommes ingénieurs que de femmes. Cette différence peut s'expliquer par plusieurs raisons, entre autres par la peur de préjugés.
Nous on pense qu'il y a besoin de plus de femmes en génie, mais comme nous ne sommes pas ingénieurs, nous avons posé la question à deux mentors Academos ☺️
Roberto Lara Cardenas
Roberto en quelques mots? Ingénieur de formation, dans la vie j’aime beaucoup la musique et le plein air (snowboard, escalade et vélo) et je suis également un geek.
Quel est ton métier? Je suis ingénieur civil spécialisé en qualité des transports. Actuellement, je travaille sur la structure de l’échangeur Turcot: au quotidien, je m’assure que les exigences contractuelles sont respectées.
Avec combien de femmes collabores-tu? La moitié de mon équipe est constituée de femmes: deux stagiaires, une ingénieure junior et la coordinatrice qui est ingénieure mécanique.
À l’université, y’avait-il beaucoup de femmes dans ta cohorte? Je travaille dans un milieu diversifié, mais ceci n’était pas reflété à Polytechnique Montréal où j'ai étudié: dans ma cohorte en génie civil, il n’y avait que 30% de femmes.
Pourquoi penses-tu qu’il n’y avait que 30% femmes dans ton programme? Je crois que c’est un produit de la société: en donnant des legos aux garçons et des poupées aux filles, on oriente déjà les intérêts et même les choix futurs. Il se peut aussi que les femmes aient peur des préjugés auxquels elles pourraient faire face en génie civil.
Penses-tu qu’il y ait besoin de plus de femmes en génie? Absolument! Je constate que plus il y a de diversité (de sexe ou d’ethnie), mieux c’est. Ça apporte une richesse, une culture plus intéressante.
Comment penses-tu qu’on puisse y arriver ? En faisant la promotion des sciences dès le jeune âge sans discriminer entre fille et garçon.
Y a-t-il des femmes ingénieures qui t’ont inspiré? Ma directrice Sandra Sultana est une femme qui m’inspire beaucoup. De plus, ma professeure Mme Catherine Morency m’a inspiré à l’université: c’est une ingénieure reconnue à l’international.
Tom Bélanger
Tom en quelques mots? Je suis ingénieur industriel en entreprise, gestionnaire. Père de famille, j’aime le camping, le ski et les voyages (j’ai récemment visité le parc Banff).
Quel est ton métier? Je suis ingénieur industriel spécialisé dans l’optimisation des processus en entreprises.
Avec combien de femmes collabores-tu? Pas assez! Dans le passé ,j’ai collaboré avec des femmes ingénieures, mais leur nombre reste insuffisant.
À l’université, y’avait-il beaucoup de femmes dans ta cohorte? À l'Université du Québec à Trois-Rivières, il y avait 50% de femmes en génie industriel. Mais maintenant que je travaille majoritairement en construction, j’en vois moins.
Pourquoi penses-tu qu’il y avait 50% femmes dans ton programme? C’est un domaine qui est plus général, tandis que l’intérêt pour le génie mécanique, électrique ou chimique a tendance à être moins encouragé chez les femmes.
Penses-tu qu’il y ait besoin de plus de femmes en génie? Je trouve ça un peu drôle qu’en 2018 on se pose encore la question... On a besoin de plus de personnes qualifiées et bien sûr que la diversification apporte une richesse dans tous les domaines.
Comment penses-tu qu’on puisse y arriver ? Il s’agit de faire connaître les différentes disciplines de génie dès le secondaire ou le CÉGEP: le génie logiciel, chimie, mécanique. Il faut aussi encourager les gens à poursuivre ce qu’ils aiment faire à l’école, sans discrimination de sexe.
Y a-t-il des femmes ingénieures qui t’ont inspiré? Julie Payette m’inspire en tant qu’ingénieure.
très intéressant j'aime