Être cybermentor, c’est donner aux jeunes l’écoute et la parole dont ils ont besoin
Plusieurs étudiants m’écrivent afin d’en connaître davantage sur mon métier. Avec moi, ils peuvent discuter de leurs craintes, de leurs grandes ambitions, connaître les différents parcours scolaires qui mènent à ma carrière et poser les questions parfois taboues qu’on ose moins aborder en personne. Chaque message est traité avec soin et je leur transmets, en toute franchise, les bons et les moins bons côtés de mon métier.
Cela leur permet de savoir à quoi s’en tenir, mais surtout de se confirmer pourquoi ils se lèvent tous les matins pour venir à l’école. Quand ils ont terminé de converser avec moi, ils sont plus convaincus de leur choix ou retournent se questionner, mais je sais que leur réflexion a fait du chemin et qu’au bout de celle-ci, ils seront plus engagés dans leur parcours scolaire, car ils ont trouvé leur voie, leur motivation, cette étincelle qui leur fait croire que tout est possible.
Je les invite à explorer la vie, à être curieux, audacieux à prendre leurs rêves pour la réalité et leur confie qu’il y aura toujours quelqu’un pour les prendre au sérieux, quelqu’un qui croit en eux.
Pour ma part, être cybermentor, c’est surtout donner aux jeunes l’écoute et la parole dont ils ont parfois besoin. Ils ont besoin que leurs questionnements soient considérés et quand je discute avec eux, je sens que je fais une différence. Il m’est impossible de mesurer la grandeur de cette différence, mais si l’école offre les outils nécessaires au jeune pour qu’il poursuive ses études, j’aime imaginer que je suis celle qui lui tendra le marteau lorsqu’un clou se présentera…
Marie-Eve Shank,
enseignante au primaire à l’école Laporte et cybermentore pour Academos depuis près d’un an